Mai 567 : Mémoire de Drake

Les mercenaires avaient disparu. Les militaires commençaient à quadriller le secteur. Olga nous a dit de déguerpir. Blessée à la poitrine, elle resta avec les militaires permettant également de couvrir notre fuite. Elle ne risquait rien. Papa n’était pas loin.

Nous sommes partis à travers le Lupanar. Après quelques centaines de mètres le décor a commencé à changer. Nous étions dans les quartiers délabrés, complètement délaissés comparés aux niveaux supérieurs. Ils y vivaient essentiellement des mutants. L’air était rance, on avait du mal à respirer. J’étais bien content d’avoir mon masque donné par les autorités d’Oméros.

Nous avons rencontré Vacarme, un mutant couvert de pustule avec un tentacule à la place d’un bras. Il était le plus « avenant » des mutants. Les habitants de ce quartier avaient développé des petits commerces de fortune. Nous commencions en revanche à sentir des regards soutenus sur notre petit groupe. Il ne fallait pas trainer longtemps ici.

Charkie demanda à Vacarme comment accéder au réseau de la ville. Il nous conduit directement chez Obo. C’était un mutant d’une carrure impressionnante. Il mesurait plus de 2m10 et devait être quasiment aussi large. Il nous fit payer l’accès au boitier électrique. 20 sols toutes les 5 minutes. Mais nous étions pressés. Pas le temps de négocier. Charkie se brancha et commença à pirater le système. Le but étant de savoir si notre vaisseau était encore entouré par les gardes.

Pendant ce temps-là, je suis parti à la recherche d’armes. Les ennuis s’enchainant avec une cadence assez infernale, je me suis dit qu’il me fallait de quoi aider mes camarades en cas de nouvelle fusillade. Cora m’accompagna. Elle était très mal à l’aise. Elle secouait de temps à autre ses vêtements comme pour éloigner la saleté. Après avoir trouvé un marchand, je lui fis rapidement comprendre que je cherchais des armes quelques peu « exotiques ». Le feeling était bon avec ce marchand. Il nous dévoila un escalier derrière son petit commerce qui descendait dans un espace souterrain. Là, des mutants étaient en train de jouer aux cartes, de fumer des substances créées à partir de crapauds difformes. Il m’amena une malle contenant du beau matériel. Une dague neurale ainsi qu’un fusil d’assaut peu commun m’ont tapé dans l’œil. Je les ai échangés contre 2000 sols ainsi qu’une partie des médicaments que nous avions troqué pour la station Eronne. Satisfait de la transaction, un des mutants m’a offert un crapaud encore vivant que j’ai bien entendu jeté dans les rues dès que je suis sorti de cette cave !

Fier de moi, je suis remonté retrouver Cora. Elle était de plus en plus mal. Elle sondait les mutants alentours afin de connaitre leur état d’esprit. Elle me dit que nous commentions à éveiller la curiosité de pas mal de mutant dont certains n’étaient pas là pour commercer mais pour bouffer !

Charkie avait réussi à pirater le réseau et à obtenir l’accès aux caméras de la capitainerie. Boomer quant à lui avait mis son arme en évidence afin de dissuader les mutants qui se rapprochaient de plus en plus. Apparemment notre vaisseau n’était plus sous surveillance.

Nous avons rejoint Charkie et Boomer et nous sommes vite sortis du quartier pour rejoindre un bar proche des quais. Boomer y attendait un contact afin d’obtenir des infos sur Sullivan. Nous avions désormais quelques heures à tuer.

Boomer et moi sommes partis en direction de notre vaisseau. Nous voulions vérifier que les autorités n’avaient pas installé de mouchards. Cora préféra rester au bar pensant que c’était une idée stupide. Charkie resta avec Cora car … c’est un pervers qui tourne autour des femmes.

Effectivement, c’était une idée stupide. Nous étions activement recherchés et nos visages étaient affichés sur des écrans toutes les deux rues. Après seulement quelques mètres, Boomer s’est fait repérer par une patrouille et emmener de force. Je suis alors retourné au bar avertir Cora et Charkie. Nous avons décidé de contacter Olga afin qu’elle nous renseigne sur l’endroit où avait été emmené Boomer par les autorités.

A notre grande surprise, Olga nous a appris qu’il n’y avait aucune information sur Boomer. Ce n’était donc pas une arrestation officielle. Nous avons alors tous pensé à Nakine qui avait beaucoup d’influence dans cette zone.

En effet, Boomer avait été emmené par les soldats dans un bâtiment appartenant à Nakine. Il fut attaché en face d’une immonde créature qui était un croisement entre un lion, un chien et une hyène. Nakine était venue l’interroger pour avoir des informations sur Charkie. N’ayant rien appris, Nakine partit à son bar, laissant Boomer en compagnie de Popy qui essayait déjà de le croquer. Voyant que Popy était retenu par une chaine massive, Boomer s’amusa à essayer d’attraper la langue de Popy avec ses dents pour lui arracher. Il ne se doutait pas de la tournure des évènements…

Nous avons donc rejoint le bar de Nakine. Ayant toujours mon masque, l’entrée m’a été refusé. Charkie ne rentra pas dans le bar. Bel instinct de survie. 4 personnes sortirent du bar à ce moment. Ils étaient des mineurs de la ville de Gellus. Que faisaient-ils là ? Certainement embauché par Nakine pour reprendre le trafic d’Annibal.

Cora fut reçu par Nakine au bout de quelques minutes. Elle a appris qu’effectivement Boomer étaient entre ses mains. Cora négocia la liberté de Boomer et la cargaison de manganèse pour 30 000 sols (NDLR : les 40 000 sols de l’accord précédent – 10 000 sols pour la vie de Boomer). Une fois le manganèse récupéré, Nakine donna un laissé passer ainsi que l’adresse où se trouvait Boomer.

Boomer avait été conduit dans un autre endroit. Il avait un sac sur la tête et les 30 000 sols promis dans sa poche. Il pouvait entendre des gens hurler. On lui retira le sac qui lui masquait la vue. Une grille en métal se ferma derrière lui. Boomer se retrouva dans gigantesque cage en métal qui était en fait … une arène. Le public était déchainé. A l’autre bout de l’arène se trouvait Popy complètement enragé. Toujours retenu par une chaine. Le commentateur chauffa encore plus la foule et sur son dernier hurlement, Popy fut libéré.

Pendant ce temps-là, nous avions pris la direction de l’adresse donné par Nakine. Charkie rappelant sans cesse que si nous l’avions laissé gérer les négociations nous n’en serions pas là. Pensant que Boomer était sorti d’affaire nous avons pris le temps pour ne pas nous faire repérer par d’autre patrouille.

Popy chargea Boomer à toute vitesse. De la bave coulait abondamment de la bête. Elle sauta sur Boomer. La foule retenue son souffle. Boomer réussit à réagir bascula en arrière et fit une planchette japonaise magistrale au colosse qui s’écrasa contre les barreaux de l’arène. La foule était en délire et encourageait Boomer en réclamant du sang. Boomer demanda un poignard dans le public. Un spectateur lui vendit son couteau contre 1 000 sols. Popy repris ses esprits et chargea une nouvelle fois Boomer.

C’est à ce moment là que nous sommes arrivés à l’arène clandestine. Nous sommes entrés grâce au laissé passer de Nakine. Aussitôt à l’intérieur, il n’a pas été difficile de trouver Boomer. Popy courait en cercle sur les bords de l’arène trainant Boomer par son gras gauche, secouant la tête pour arracher le bras. Sur ordre de Nakine, nous avons fait stopper le combat. Une décharge électrique fut envoyée dans le collier de Popy qui lâcha le bras de Boomer. Heureusement, le bras gauche de Boomer était un vieux bras cybernétique bas de gamme mais qui l’a certainement empêché de mourir. Nous sommes rapidement sortis de l’arène et avons conduit Boomer voir un chirurgien.

Boomer n’avait plus de bras gauche mais l’hémorragie était stabilisée. Il donna également des traitements à Charkie et Cora qui semblait développer une fièvre. Nous sommes ensuite retournés à la rencontre de Géco pour avoir des informations sur Sullivan. Le bar était rempli de militaire. Boomer se fit passer pour le soldat de l’armure pour soutirer des informations au barman pendant que Cora écoutait un rapporteur de nouvelle : « La station Fuego Liberdad occupée par l’hégémonie sous prétexte d’attaque pirate. Des accidents sur Neo Troie … ». Sentant que nous étions épiés, Cora paya une tournée générale à tous les clients du bar afin d’apaiser les esprits.

Boomer appris que Sullivan ne s’était plus montré dans le bar depuis 2 jours et qu’il avait été suivis par 4 veilleurs. Charkie décida de pirater le réseau pour suivre la trace de Sullivan et des veilleurs. J’ai donné un coup de main à Charkie en effectuant les branchements sur un boitier à l’extérieur du bar. Une fois les branchement effectués, Charkie commença à pianoter sur son ordinateur. Mais au lieu d’obtenir l’accès pour les caméras, Charkie entra sur la base de données de Pharmacorp qui contenait beaucoup de données sensibles. De la fumée sortir de l’ordinateur de Charkie avant que tout s’éteigne (Fummmblllleeeee !). Avant même de comprendre ce que Charkie venait de faire, 4 passants ouvrirent le feu sur Charkie et moi. Ils avaient le blason de la corpo Pharmacorp sur leurs épaules…

J’ai reçu une balle dans le bras avant de pouvoir me mettre à l’abri. Charkie fut également touché mais son armure le protégea efficacement.

Entendant la fusillade, les militaires sont rapidement sortis du bar pour voir ce qu’il se passait. C’est ce qui nous a sauvé la vie. Les assaillants ont déguerpi rapidement à la sortie des militaires. Nous avons profité du chaos pour nous éclipser. Je commence à me dire que Charkie nous fait plus de mal que de bien ! D’ailleurs il a aggravé mes blessures en voulant me soigner ! (Remake de Pavillon Noir) Nous sommes retournés chez le docteur qui s’était occupé du bras de Boomer afin de nous faire soigner à notre tour.

Le docteur nous a appris que 4 veilleurs se sont fait tuer vers les quartiers de Pelgrafe, un autre mafieux influant. Après ses exploits informatiques, Charkie embaucha un détective pour faire le travail à sa place ! Olga nous a également contacté pour nous dire que nous n’étions plus recherchés par les autorités. Merci Olga !

Cora retourna voir Nakine afin d’obtenir des informations sur les veilleurs assassinés. Mais le prix de Nakine pour dévoiler les informations était exorbitant. 10.000 sols pour apprendre comment étaient mort les veilleurs. Cora est donc reparti sans informations.

Nous avons retrouvé le détective embauché par Charkie dans le bar du quartier. Il nous indiqua qu’il avait retrouvé Sullivan. Il nous donna l’adresse. En suivant l’adresse, nous nous sommes retrouvés chez le docteur qui nous avait soigné à deux reprises déjà. Nous l’avons questionné sur ce fait. Il a alors ouvert une malle qui contenait le corps de Sullivan complètement dépecé. Le docteur avait acheté le cadavre de Sullivan la veille pour vendre les organes. Nous lui avons demandé de nous mettre en contact avec celui qui lui avait rapporté le cadavre.

Nous sommes ensuite allés à la rencontre de Pelgrafe, concurrent mafieux de Nakine. Il se montra plus accessible que Nakine et nous montra une vidéo. Sur la vidéo, on voyait les 4 veilleurs qui suivait Sullivan avant de se faire tuer par un assassin très entrainé. Il avait jeté une sorte d’acide sur le visage du premier veilleur et avait tué les autres au couteau. L’assassin avait été blessé à l’épaule. Il a ensuite pris la direction de Sullivan. On pouvait facilement imaginer la suite.

Pelgrafe nous a dévoilé ses informations car ceci pouvait nuire à son image si des gens se faisait assassiner par un inconnu dans son quartier.

Nous sommes retournés voir le doc. Le jeune homme qui avait trouvé le cadavre de Sullivan était là. Boomer négocia son arme ainsi que des munitions si le jeune nous conduisait là ou il avait trouvé le corps de Sullivan.

Une fois sur place, le sac de Sullivan n’était plus là. Cela aurait été bien trop facile. Le jeune avait assisté au meurtre de Sullivan et pu nous donné la direction dans laquelle l’assassin s’était enfuit. Il s’était dirigé vers les niveaux inférieurs. Nous avons suivi sa piste.

Une fois au niveau -6, Cora interrogea un ouvrier afin de savoir s’il avait aperçu un homme avec un gros sac sur le dos. L’ouvrier donna rendez-vous à Cora après son service pour en discuter.

En attendant la fin du service de l’ouvrier, nous nous sommes rapprochés de la gérante d’un hôtel de passe. C’était Bretta la pute ! Elle parlait bien comme une courtisane mais sa voix était tellement rauque que l’on avait des doutes sur le fait que se soit bien une femme.

L’assassin étant blessé, nous avons demandé à Bretta l’adresse d’un docteur dans ce quartier. Elle nous accompagna chez Fello. Nous avons toqué à la porte mais personne ne répondit. Nous avons alors forcé la porte.

Le pauvre docteur était mort depuis quelques heures. Son cabinet avait été saccagé. A en croire l’état du cabinet, l’assassin avait tué le doc et s’était soigné lui-même. Il avait également emporté toutes les doses de médicaments contre les radiations.

L’ouvrier allait bientôt terminer son service. Nous sommes remontés pour le voir. A notre arrivée, Olga accompagnait de militaire était sur place. Une foule de personne autour. L’ouvrier que nous devions voir avait été égorgé.