Journal intime de Sophia – Episode 4

A cette annonce, nos trois passagers se rebellent et bombent le torse, mais n’ayant aucune compétence de pilotage et en navigation, ils finissent par se résigner. Au fur et à mesure de notre approche, une transformation s’opère sur leur attitude, de plus en plus ratatinés sur eux-mêmes, les uns blottis contre les autres, ils semblent devenir liquides, ils seront trois flaques à côté des chiottes tout le temps de l’embarquement.

Nous accostons sur Oméros, l’équipage nous attend avec impatience, Kassandra a eu le temps de se faire implanter, elle sourit dans le vague en goban de ses mains tremblantes des cachetons, Akiléus doit la soutenir et l’épauler pour rejoindre le quai.

De retour aux coordonnées de la faille, le passeur est toujours là en opération, les câbles de communications descendant prouvent que des plongeurs s’activent dans le fond. Akiléus sort jeter un œil avec son armure, tout est tranquille, nous sommes arrivés en passif, bien positionnés, tout devrait bien se passer, pour cette fois.

Erreur !! Une explosion au sonscan nous annonce que trois navires pirates sont arrivés sur le site et ont pris pour cible le navire. Deux du même tonnage que nous, le troisième plus massif. D’après un message radio, les pirates sont à la recherche de nos trois passagers clandestins et désormais une frayeur absolue se lit sur leur visage. Les marques de fer rouge laissées sur la base de leur cou prouvent qu’ils ont déjà eu affaire aux geôles des pirates.

Nous restons invisibles à leurs yeux pendant qu’ils tournent autour de l’épave du passeur, en attente d’une occasion de fuir ou de les couler. Le temps passe, nous assistons, cachés au balai des trois navires au-dessus de l’épave agonisante du navire des passeurs. Nous n’avons plus de contact avec Akiléus depuis sa plongé dans les profondeurs de la faille, nous espérons que tout va bien pour lui. L’ouverture de leur sas nous décide à agir et Kassandra lance une attaque à courte distance sur les vaisseaux regroupés, deux sont touchés avec la salve de notre torpille, Désormais nous faisons face au plus gros vaisseau pirate, sa première manœuvre est un fiasco total, il touche et envoie par le fond ses deux acolytes, nous en profitons pour lui lancer notre dernière torpille, qui s’écrase contre son épais blindage sans dommage. Désormais il change de tactique et nous fonce dessus, pour nous éperonner et lance ses torpilles. Notre dernière chance, nous refugier au fond de la faille, ou son tonnage ne lui permet pas de nous suivre. Sa deuxième salve de torpilles fait mouche et endommage lourdement l’Aqueron. Malgré cela Tank réussi une manœuvre parfaite qui nous permet de nous poser au fond de la faille sans plus d’encombre.

Nous voilà en sécurité à côté de l’épave d’un navire remplie de cuivre et de denrée alimentaire, de plus nous récupérons de nombreuse pièces de l’épave utiles pour les nombreuses réparations à effectuer.

La boite noire trouvée nous apprendra plus tard que ce navire appartenait à la corporation de transport Transat et que l’Union fait appel désormais à tous les intervenants disponibles, même aux civils pour retrouver l’armure noire de Sash. Ainsi qu’une carte localisant un mystérieux objet tombé du ciel qui semble lui aussi attirer de nombreuses convoitises.

Apos, un plongeur miraculé de l’équipe de charognards que Akiléus à sauvé, nous rejoint le temps d’aller sur Bercail, son aide pour les réparations nous sera utile car tous les autres sont aux abonnés absents, malades. Tu parles dès qu’il y a du boulot à faire, ils se couchent tous et se plaignent de maux divers, je reconnais que cette fois j’y crois un peu plus de d’habitude, ils vomissent et ont vraiment de sales gueules.

Bercail est une des pires stations de l’Union. Sale et dangereuse où la sécurité est assurée par des gangs raquetteurs. Notre capitaine accepte de payer pour la protection du gang du port. A peine arrivés, nos trois ex-esclaves nous remercient vivement et disparaissent. Je reste sur le navire pour entamer les réparations et lister les pièces nécessaires à récupérer dans le souk. Le reste de l’équipe s’occupe à remettre le courrier, faire du troc pour obtenir des médicaments et recherche des informations sur l’assassin de Sulivan.

Il nous précède de quelques jours et semble mal en point tout comme son navire d’après les indiscrétions obtenues. Cela nous laisse à penser qu’il va rejoindre Eralium, la seule station de réparation du coin.

Cora rentre précipitamment au vaisseau, elle et moi sommes recherchées par Pharmatech et nos têtes sont mise à prix une petite fortune, toutes les petites frappes et gang de la station vont se lancer à notre poursuite. L’attaque fut rapide, menée par quatre commandos d’élites suréquipés. Cora et moi, seules sur le navire avons tenté de leur résister mais rapidement la réalité de notre inéluctable destinée nous frappa et fit voler en éclat tous nos espoirs, nous forçant à tenter des manœuvres désespérées. Essayer de s’échapper au commande du navire sans la moindre compétence de pilotage de notre part ou se cacher sous une couverture plus petite que moi. L’intervention d’Akiléus et Kassandra ouvrit une brèche dans le commando, avant que le gang engagé précipitamment par Tank ne finisse le travail. Après le paiement de notre dette auprès du gang, nous partons au plus vite direction Eralium.

Le voyage se passe presque sans encombre, notre poubelle sous-marine est arraisonnée par La colère des fonds, un gigantesque vaisseau militaire de l’Union. Nous avons juste le temps de jeter l’armure noire dans un trou avant d’être araisonnés pour inspection. Après plusieurs interrogatoires qui leurs apprennent sans l’ombre d’un doute qu’ils ont affaire à d’authentiques loosers voyageant dans une épave qui prend l’eau, ils nous laissent repartir. Cette entrevue nous apprend qu’ils sont désormais sur les traces de l’assassin de Sulivan et s’intéressent également à l’objet tombé du ciel, les infos récoltées dans la boite noire passent donc du statut de rumeur à « Cool on a une info secrète !!! ». Nous partons récupérer l’armure et filons vers notre destination.

Eralium est une station de réparation détenue par une corporation réputée, tout est propre et carré.  Bien évidement nous faisons tâche dans le décor mais il y a tellement peu de voyageurs que les autochtones se montrent cordiaux et nous apprennent facilement que l’assassin de Sulivan et son ami pirate à la jambe de plastique se dirige vers Ubrus. La moitié de la station semble être au courant, alors que l’information de leur destination obtenue sur Bercail était induite et peu sûre. Evidement une fausse piste, son bobard laissé en hameçon au médecin, ne colle pas du tout, « Je retourne voir ma famille sur Ubrus ». Sur le coup il me déçoit, je pensais avoir affaire à un pro, on gobe toujours mieux un mensonge entre deux tranches de vérité, un simple « J’ai une affaire à régler sur Ubrus » m’aurait fait douter. Evidemment il ne vont pas sur Ubrus, mais j’ai tout de même des doutes sur la destination d’Icare, seule autre station à leur porté. Car s’ils balancent des informations comme ça, c’est qu’ils se doutent être suivis, donc je m’attends à une sale surprise de la part des deux énergumènes. Nous allons devoir naviguer discrètement jusqu’à Icare et nous méfier pour ne pas tomber dans une embuscade sur le chemin.