Je vois le ciel…c’est beau, magnifique, des éclairs l’illuminent, un monde si différent, si étrange, si mortel mais qui éveille en nous ce désir d’y aller, notre monde natal désormais l’ombre de lui-même. La mer se transforme en glace rapidement au-dessus de nous, papa hurle qu’il faut descendre le plus vite possible pour échapper au vortex.

Je me jette sur mon siège, Tank pousse les turbines à fond, c’est la que je le vois, mon pauvre tank, sa peau à moitié tombée, le reste de son épiderme recouvert de pustules énormes comme mon poing, du liquide jaunâtre dégouline de son corps et ses membres, se repend sur son siège, son tableau de bord, son manche de navigation.

Nous sommes sauvés, il a encore réussi une manœuvre admirable, comme d’habitude il se retourne vers moi avec son beau sourire et son pouce vers le haut, je lui souris, une larme tombe au sol.

« Ce n’est pas grave, t’inquiètes un petit coup de chaud, ils vont vite me remettre sur pieds, j’ai du bol je vais avoir des soins gratos en plus on est sous contrat pour le Franc-coureur » papa et moi n’osons parler.

Le HMS apocalypse s’arrime sur le Franc-coureur, Tank part se soigner. Papa va poser des questions sur le culte du dormeur et moi je rejoints les ateliers pour bricoler un drone hurleur, je suis certain qu’il pourra nous être utile plus tard.

Anna toujours dans les entrailles du monstre avance avec difficulté et manque de peu de se faire compacter avec son armure par un tressaillement d’un gigantesque muscle de l’animal. Le bip disparaît, elle doit avancer à l’aveugle désormais.

Papa laisse tomber rapidement son enquête pour rejoindre Anna, il décide de passer par la bouche, il a pris la dernière armure disponible du navire, l’armure de secours. Dans le palais du monstre il tombe sur un groupe de Techno hybride, plutôt un hégémonien mort lui tombe dessus, le groupe est aux prises avec des parasites dentaires. Plus loin il rejoint Anna qui vient d’atterrir au sol, transportée et propulsée par une artère.

Le navire qui a secouru Kassandra, la dépose sur le franc-coureur, elle se poste dans une de ses tourelles de défenses quand on annonce la détection de la Déferlante à tribord, le Shiva, énorme navire avec le capitaine mutant et pirate Kali a bâbord, le navire chasseur de “baleines” se trouve en mauvaise posture, d’autant qu’il lui est impossible de bouger sinon il abandonnerait sa prise qui est déjà en train d’être partitionnée pour finir avaler dans ses soutes géantes. Le capitaine Périn hurle dans les haut-parleurs de tenir nos lignes car nous ne craignons rien le bon droit est de notre côté. Bref le vrai discours des futurs loosers.

Il est temps pour Tank, Kassandra et moi d’embarquer dans notre navire pour rejoindre le reste du groupe. A son retour Tank à plein de tuyaux sur lui, du liquide s’écoule depuis une bouteille accrochée à son dos jusque dans son corps par ses tuyaux.  « Je vous l’avais dit, rien de grave  »

Après un passage délicat dans l’œsophage de la bête, ou le moindre contact avec les parois peut projeter de l’acide si puissant qu’il endommage les armures. Anna et Akiléus débouchent dans l’estomac, dedans une bataille fais rage entre l’Hameçon – un navire de notre flotte – et la moitié de typhon avalé il y a une semaine.

Tout laisse à penser que notre trésor se trouve dans le demi navire de guerre Polarien, l’agitation de la bataille et les codes d’identification de l’armure polarienne de Kassandra permettent à Anna et Akiléus d’atteindre le typhon, ils commencent la découpe des parois.

Quand un tourbillon se crée et nous propulse en tous sens, l’eau est siphonnée par les sas géant du franc coureur, nous n’avons pas réalisé que l’ensemble de notre décor faisait partie d’un morceau partitionné de la bestiole.

Les navires et plongeurs sont échoués dans cette environnement sans eau, ayant pris le contrôle des commandes du sas, nous attendons qu’ils quittent tous leur armure inutilisable désormais pour ré-ouvrir le sas. L’afflue des tonnes d’eau nettoie efficacement la scène et nous voila seul pour récupérer notre trésor et récolter des armures vides. Mais comme on ne peut jamais rester tranquille deux minutes voilà qu’un vaisseau explorer rentre dans le sas et attaque tout azimuts, Anna et Akiléus se jette littéralement sur lui et finisse par percer sa coque avec leur foret. Anna récupère le corps du pilote, nous récoltons deux armures de combat militaire flambante neuve et nous disparaissons dans une faille alors que la bataille entre le Shiva et la Déferlante est si violente que même le franc-coureur a dû abandonner sa position et sa prise.

Anna trouve dans le corps du pilote de l’exploreur une pile corticale, un membre de Mistral, nous effaçons la pile et abandonnons le corps au fond d’une profonde faille. Le trésor, l’ordinateur de bord du Fereon, nous apprend que son IA à éjecté sa cargaison avant son crash et nous avons la localisation précise, en surface pas loin de la station Lutia.

Direction Lutia, le control sanitaire se passe bien pour tout le monde, même pour Tank, il ne l’abatte pas sur place sans sommation comme j’aurais cru, il lui colle un mouchard et lui interdisse seulement l’accès à quelques zones sensible.

Tank va au dispensaire refaire le plein de sa bonbonne.  Il y rencontre plein de copain avec leur bonbonne sur leur dos.

Akileus rencontre Apos, le pauvre bougre qu’il avait sauvé au fond d’une faille, qui travaille désormais pour Arès une compagnie de mercenaires, il lui fait rencontrer un contact qui pourra nous faire sortir en surface en toute discrétion.

Anna travaille sur une autre option, se faire engager par une archéologue qui sort en surface régulièrement et qui embauche.

Kassandra se démène pour trouver quelqu’un pour réparer et modifier son armure pour l’utiliser en surface.

Moi j’échange nos deux armures polariennes du léviathan contre deux armures de surfaces et je vais voir Pelgram. Il m’accueille chaleureusement, le sourire aux lèvres, il doit avoir de bonne nouvelle pour moi, pour notre deal.

Il me montre une vidéo, Cora, ma Cora en habit scintillant dans une réunion de diplomate, du champagne dans les mains, discutant, souriant, j’essaie de ne rien faire apparaître, mais le monde tombe autour de moi, elle semble si heureuse, non, elle est heureuse, elle est comme un poisson dans l’eau, elle est dans son élément, je comprends que sa place n’as jamais été avec nous, elle nous à utilisé pour fuir quelque chose, son passé surement. Je dois quitter le bar avant de craquer, j’informe Pelgram que je reviens rapidement, je sors pleurer derrière une poubelle.

Le rôle des parents est d’élever leurs enfants afin qu’ils soient armés pour affronter la vie et ses difficultés.

Merci maman tu as été une mère formidable !

Comme disent les psychologues, pour grandir il faut accepter de tuer ses parents ! Pour ma part je sais par qui je vais commencer.