Journal intime de Sophia – Episode 7

Notre charognard semble ne pas avoir apprécié notre usage des torpilles pour nous libérer de ses pinces aimantées, il nous poursuit malgré notre mise en garde que tout nouvelle action hostile de sa part entraînera une riposte. Evidemment au vu de la différence de tonnage il ne nous croit pas de taille à l’affronter, mais il ne connait pas le talent de Tank notre pilote et de Kassandra notre canonnière.

Le combat fut… bref. Après avoir reçu deux torpilles voilà la Barcasse au fond, avec de multiples voies d’eau, la propulsion cassée. On va mourir en inhalant de l’eau comme dit Tank et un dernier verre à la main, on va mourir à cause de notre égo, on n’affronte pas plus gros que sois, il faut laisser cela au thexerie, dans la vraie vie ça ne peut que mal finir.

J’aimerais mourir tranquillement, paisiblement mais le nain de la baronne ne cesse de hurler en se tenant la tête. Puis c’est le néant.

J’ai mal partout, je suis brûlée sur tout le corps, on se réveille attaché dans une cale qui pue une odeur d’urine mêlée au sang. Nous sommes enchaînés par le cou et nos mains entravées avec du fixgel.

Nous devons tout cela au nain, sur le sommet du crâne un inhibiteur de la force Polaris qui luit encore d’une petite lumière rouge.

On nous a marqué au fer rouge à la base du cou, nous somme des esclaves dans une cale d’un navire pirate. Les présentations faites avec notre geôlier, il nous apprend qu’on va en chier sévère. La baronne a droit à un traitement de faveur au vu de son compte en banque et est éconduite avec ménagement hors de notre cellule. Nous partageons ses lieux sordides avec d’autre pirates et quelques soldats Polariens.

Maman séduit le garde mais notre tentative pour lui subtiliser son défixgel ce solde par un échec. Viens la tentative de Tank qui consiste à taper le nain au visage encore et encore avec ses pieds, dans l’idée de réactiver son pouvoir Polaris ou se venger, je ne sais toujours pas, en tout état il aura démolie le visage du nain, et comme cela ne suffisait pas à Tank il lui balança que la baronne l’avait abandonné à son sort. Le Nain sous le choc de l’annonce se suicida en s’étranglant avec sa chaîne.

Notre vaisseau se balance de tout coté, on sent vibrer la coque, des explosions se font ressentir de plus en plus proche. Les pirates doivent être aux proies avec un autre navire fortement armé. Notre salue viens d’un colosse, un des soldats Polariens enfermés avec nous qui profite que notre geôlier soit déséquilibré pour lui exploser le crâne.

Libérés, nous trouvons des uniformes de maintenances qui avec un peu de comédie nous permettent de passer assez facilement les groupes de pirates qui courent de partout dans les couloirs. La bataille fait rage à l’extérieur et à l’intérieur, dans le communicateur pris sur le geôlier, on entend que des troupes polaires sont dans le navire. Nous devons nous rendre aux capsules de sauvetage au plus vite. Kassandra moins douée pour la comédie préfère tenter sa chance en se la jouant discrète et part à la recherche de l’armurerie.

Alors que nous passons à travers un hangar un affrontement entres pirates et troupes Polariennes, maman (Cora) est séparée de nous… Je sais qu’elle nous rejoindra à la capsule.

Nous voilà au hangars, pas de maman à l’horizon, mais j’ai la conviction qu’elle ne va pas tarder. Au début du hangar Kassandra s’amuse avec des joujoux flambants neufs et plein de nouveaux copains du coin, elle décide de lâcher l’affaire et nous rejoindre quand un Polarien en armure de combat devient un peu trop turbulent.

Ça tire de partout, nous devons partir, mais maman n’est toujours pas là, je n’ai pas d’autre choix pour protéger le reste de la famille que d’appuyer sur le bouton d’éjection. J’ai le cœur lourd, un sentiment de déchirement accapare mon esprit, je ne peux sortir de mon esprit ce sentiment de culpabilité, j’aurai dû faire les choses autrement, ne pas laisser faire, prendre plus de décisions, faire d’autres choix, enlever le mode vacance et découverte de lieux pittoresques en présence d’autochtones agressifs et ne pas en profiter pour flâner… Je vais devoir devenir adulte. “Tu as compris Sofia, A D U L T E” … Les vacances sont terminées.

Je découvre la balise de détresse de la capsule dans mes mains, j’ai dû la débrancher machinalement, je n’arrive pas à sortir de ma tête cette séquence, appuyer sur ce bouton, abandonner maman, la laisser au main de ses pirates, j’ai tellement peur qu’ils lui fasse du mal.

Nous avons désormais une vue imprenable sur la bataille entre le Tricha et un navire de l’alliance polaire. Sitôt le combat fini, Tank sort avec le scaphandre rudimentaire trouvé parmi le nécessaire fournit dans la capsule de secours. Grace à la bataille un champ de débris d’armures, de vaisseaux, chasseurs et pièces détachées en tout genre nous permet de récupérer de quoi propulser cette coque de noix. Tank fait une belle découverte : une armure de combat Polarienne sans trop de dommage. Après le montage d’un propulseur de fortune, j’installe un module de pilotage sommaire et nous voilà parti pour retrouver notre vaisseau, la Barcasse.

Sur le site, nous découvrons avec horreur un sale pilleur accroché à notre épave. Perdre maman puis assister au viol en direct de notre intimité, c’en ait trop !!! Je savais que j’aurais dû accrocher une torpille ou deux sur la capsule, ça sert toujours. Arrivé à côté, nous rentrons en communication le capitaine du navire. Le capitaine est une femme dénommée Anna qui finira par nous accepter à son bord au condition d’être désarmé.

Pour la remercier nous installons sur son navire tous nos modules qui fonctionne encore et chargeons ses cales de ce qui peut être récupéré. Il reste bon nombre de choses finalement, les pirates devaient être pris par le temps pour laisser autant de choses. Chose improbable cette nana !! Car Anna ne souhaite pas que je jette un coup d’œil sur la mécanique de son navire, elle doit cacher quelque chose. Une cache d’or, un double fond remplie d’esclave, je finirais par trouver. Quelle manque de confiance !

Le transfert fini, nous partons pour Cross, en chemin miss Sainte ni touche laisse les commandes à Tank, qui s’essaie à la manœuvre. Pourquoi moi je n’ai pas le droit de montrer ma valeur ! C’est discriminatoire, c’est du racisme anti… moi.

Il règne autour de Cross une activité incroyable, il y a deux mastodontes stationnés au-dessus de la station, la Déferlante le navire de l’Union et le Franc-coureur, le fameux navire chasseur de Léviathans ainsi que les vaisseaux qui composent leur escorte. Vient se rajouter à cela une nuée de petits vaisseaux de pirates, charognards et contrebandiers attirés par ses rumeurs de trésors tombé du ciel.

Dans la station, cette surpopulation entraîne une augmentation du dioxyde de carbone assez caractéristique de filtre à air saturé, ça me rappelle la douce odeur d’Eronne et ses filtres proches de lâcher depuis … toujours. Nous remarquons rapidement que de nombreux agents du Trident circulent et maintiennent l’ordre. Cross est une base d’entrainement du Culte du Trident.

Nous allons vendre le propulseur bricolé sur la capsule qui ne nous sert plus à rien désormais, car nous avons trouvé un nouveau navire le “HMS Apocalypse”. Nous avons également besoin de nous renflouer les poches, notre passage dans les cales du navires pirates nous as dépouillé de nos sols. Dans nos recherches pour vendre le propulseur je tombe sur Nocturne mon associé de RéparTout. Ce vieux bougre me salue avec sa taloche d’accueil coutumière, derrière la tête, inattendue et douloureuse à souhait, un vrai régal.

Il nous apprend que les affaires sont bonnes, en ce moment Lutia offre de gros contrat pour la fabrication d’armure de surface, cela lui permet de me verser mes parts sur les bénéfices. Ensuite Nocturne nous présente un acheteur et de bonnes négociations nous permettent d’empocher 200 000 sols.

Notre nouveau capitaine en algues partage en cinq : 10 000 chacun pour Tank, Kassandra, papa et moi le reste pour l’arnaqueuse. Je commence à imaginer comment je vais procéder les déviations de tuyaux de rejets de CO2 pour qu’il arrive sous sa couchette, mais je trouve que la tuer dans la nuit en s’endormant manque … de douleur et de suppliques, je vais devoir trouver autre chose.

A peine quelques sols en poche plus tard que Tank nous entraîne dans le bar du coin, nous y apprenons que tout le monde est au courant de l’objet tombé du ciel. Pelgram arrive et viens partager notre table et nous offre vins et crustacés, il souhaite nous engager pour partir à la recherche de l’objet avec son équipe, nous refusons car désormais nous sommes à la recherche du Léviathan, nous lui expliquons que le truc tombé du ciel est recherché par tout le monde et que cela ne nous intéresse plus, quand il y a trop de chien sur un os il n’y a plus rien à ronger.

A la fin de notre entrevue avec Pelgram, il nous conseille de nous rendre dans un bar à côté où recrute le fameux capitaine chasseur de Léviathan le capitaine Perrin. Dans ce bar bondé de marins qui souhaitent se faire recruter, nous rencontrons Surim le second du Capitaine, après plusieurs rencontres et lui avoir appris que nous pouvons localiser le Léviathan à quelques kilomètres de distance grâce à un émetteur, il nous propose une prime immédiate de 120 000 sols plus un accès au partage du butin. Nous acceptons de rejoindre son armada, le départ est prévu demain pour Lutia dernier lieu où l’on à aperçue le monstre.

Capitaine Anna l’esclavagiste essaie encore de nous piquer notre part sur la prime, mais cette fois je lui fais bien comprendre que c’est moi seule qui possède la fréquence de la balise dans le Léviathan et que je ne suis pas forcée d’embarquer avec la prime sur son rafio !! Elle finit par accepter un partage juste des parts de chacun.

Les poches chargées de sols nous partons acheter au bazar le nécessaire pour mon plan : une foreuse sous-marine, de lourdes chaines et une bâche de camouflage pour le vaisseau. De son côté Kassandra se fait un kiff avec un joujou : un fusil lourd connecté, Tank surement une soirée mémorable accompagné de plusieurs demoiselles, mais je n’ai pas le temps de vérifier. Nous partons demain, j’ai un jour pour amorcer le plan « libération de maman ».