Episode 4

Polaris – Episode 4

Juin 567 : Mémoire de Drake

Nous étions retournés au bar retrouver l’ouvrier dans l’une des salles à l’écart du comptoir. L’ouvrier était immobile sur sa chaise, égorgé, une marre de sang à ses pieds. Le coup de couteau était net, sans bavure. L’assassin savait que nous le cherchions.
Nous avons interrogé les gens à l’intérieur du bar pour savoir s’ils avaient aperçu quoique ce soit mais nous n’avons pu retirer aucune information utile. Nous sommes alors sortis du bar pour continuer les investigations à l’extérieur. Il y a encore quelques jours nous étions des petits marchands de biens sans histoire, aujourd’hui nous poursuivons un assassin des plus expérimenté… Je pense que la raison nous a abandonné.

En sortant du bar, Charkie fatigué des événements s’appuya sur un mur pour souffler un peu. Il mit la main sur une tache de sang qui nous avait échappé jusque-là. Depuis ce point, nous avons suivis les traces de sang qui nous ont conduit sur une trappe d’accès aux galeries techniques de la station. Les galeries techniques sont souvent le repère de mutants ou rat-lynx. Ceux sont des endroits ou il ne fait pas bon de trainer.

Olga envoya 2 militaires en premières lignes puis s’engouffra à son tour dans les galeries techniques. Charkie, Boomer et moi leur avons ensuite emboité le pas. Cora, quant à elle, était resté siroté quelques thés à base de truc en poudre. Il n’était pas envisageable de mettre un pied dans les bas fond…

Mais à quoi pensions nous ? J’étais encore blessé à la jambe par la précédente fusillade, Charkie se cogner à une canalisation sur deux. Nous nous sommes rapidement fait distancer par Olga et les militaires. Boomer les suivait de quelques longueurs. Le groupe était maintenant hors de vu. Charkie et moi avons décidé de sortir des galeries. Au vu de nos formes physiques, c’était une sage décision.
Boomer lui était plus obstiné. Il s’était fait distancer par le groupe de tête mais avec continué à s’enfoncer dans les galeries techniques.

Le militaire en tête de file leva le poing pour faire arrêter le groupe. Les radiations devenaient trop importantes pour pouvoir continuer le chemin sans l’équipement adapté. Ils rebroussèrent chemin. La poursuite était terminée. Boomer en revanche continuait d’avancer dans les galeries, pensant qu’il était toujours dans la bonne direction.

Cora discutait avec les autres ouvriers. Elle voulait une nouvelle fois en apprendre plus sur les événements de Fuego Liberdad. Mais ce qu’elle lui raconta un ouvrier fut tout autre :
« Vous savez quoi ? Un mec a réussi à pirater les serveurs de Pharmacorp en moins de 20 secondes. C’est du jamais vu. Ils se sont mis à rechercher le gars le hacker activement. Aha, connaissant Pharmacorp je n’aimerais pas être à la place de ce type ».

Olga ressorti des galeries techniques en compagnie des militaires. Tout le monde était remonté sauf Boomer. Cora paya 3 ouvriers pour aller chercher Boomer dans les galeries. Puis nous avons tous siroté une petite boisson en attendant de savoir si Boomer ressortirais un jour des galeries.

Boomer était maintenant dans le noir complet. Il alluma sa lampe torche et analysa la situation. « Bon, je suis complètement paumé. J’entends des bruits vraiment pas rassurants. Je suis certainement suivi par des créatures des bas-fonds et je ne peux plus communiquer avec l’équipe. Je n’ai qu’un bras de valide. Je sais quoi faire dans ce genre de situation ». Boomer se mit à cogner les canalisations pour faire le maximum de bruit en criant à l’aide… Bientôt toutes les créatures vivantes des bas fond auront repéré sa position. Boomer reprit son avancé pour chercher la sortie. Il dessinait des flèches sur les murs afin d’être sûr de ne pas tourner en rond. Il indiquait également à ses poursuivants quelle direction il avait pris.

Au bout d’un moment, Boomer tomba sur un groupe de mutants qui étaient en train de tabasser à mort 3 ouvriers (certainement les 3 pauvres ouvriers envoyaient par Cora pour chercher Boomer). Boomer analysa une nouvelle fois la situation : « Ils ne m’ont pas encore repéré, je peux faire machine arrière et trouver un chemin plus sûr ». Donc, il sortit son flingue et explosa la tête du mutant le plus balèze. Et intimida les 2 autres mutants. Bien analysé Boomer. Ce fut une réussite totale. Les deux mutants restants étaient à sa merci. Complètement apeurés, ils amenèrent Boomer dans une planque du mafieux Pelgrafe. Une fois sur place, Boomer appris que l’assassin n’était autre qu’un homme de main de Pelgrafe nommé Sabor El Loco.

Pendant ce temps-là, Olga avait contacté Julia, une de ses anciennes camarades de classe qui travaillait au service Sonscan de la station pour surveiller les entrées et sorties non autorisées. Olga lui demanda d’analyser le secteur 53. Effectivement, un navire non enregistré avec quitté le secteur. Un petit navire de transport, assez vétuste avait pris la direction de la Station Bercail. Julia fit part à Olga qu’elle aimerait quitter Oméros pour s’installer à la station Néo III.

Cora discutait toujours avec un groupe d’ouvrier. Elle insistait pour en savoir plus sur l’attaque pirate de Fuego Liberdad. Mais à chaque fois les ouvriers répondaient sur un sujet qui n’avait rien à voir. Par exemple sur le fait qu’ils étaient au courant que 4 veilleurs avaient été tué dans les rues d’Oméros. Nous commencions également à nous dire que Boomer ne ressortirait jamais des galeries techniques.

Menaçant toujours les mutants de son arme de poing, Boomer fut gentiment raccompagné hors des galeries. Nous n’étions qu’à notre 12ème verres au bar quand Boomer fit surface. Après avoir croisées les informations, nous avons repris la direction du vaisseau afin de poursuivre Sabor El Loco.

Avant d’embarquer, Olga rappela Julia et lui annonça qu’elle avait réussi à lui trouver un poste sur Néo Troie comme elle l’avait souhaité. Olga avait fait jouer ses relations avec le général Murphy. Nous avons également acheté des médicaments pour Errone pour une valeur de 2.000 sols. Ce qui ne couvrait qu’à peine les besoins.

Est-ce que Pelgrafe était au courant des agissements de Sabor El Loco ? Nous ne le saurons jamais car nous avons quitté Oméros sans lui demander !

Nous avons repris le voyage à bord de la Boudeuse en direction de Bercail. Au bout de 2 jours, nous avons été approchés par un croiseur de l’UM pour un contrôle. Nous avons montré patte blanche et avons embarqué à bord du croiseur pour un interrogatoire.

Les autorités de l’UM cherchent un fugitif. Le lieutenant Terilos nous montre alors des photos de Sullivan et de Sabor El Loco en demandant si nous les avions déjà vu. Boomer analysa la situation « Nous avons eu des emmerdes car nous avions embarqué une armure militaire de l’UM avec des données confidentielles notamment concernant Sullivan. Le commandant Murphy a failli être tué dans une fusillade car nous avions caché les données de l’armure. Nous avons poursuivi le fugitif que l’UM cherche et nous savons que 4 veilleurs ont été tués sur Oméros. Actuellement, nous sommes toujours sur les traces de Sabor El Loco. Je pense qu’il faut miser sur la carte de la discrétion ».
Donc Boomer déballa tout au lieutenant Terilos. Un léger malaise s’installa. Olga sentit les vibrations des moteurs du croiseurs et savait pertinemment qu’il était en train de manœuvrer pour retourner sur Oméros. Olga fit alors valoir son grade de capitaine afin que nous puissions être reconduis à notre vaisseau. Le lieutenant fut contraint d’obéir.

Après ce contre temps, nous sommes finalement arrivés à Bercail. Bercail est une petite station de passage pour les marchands. Elle est entièrement sous l’emprise de mafias locales. La plupart des gens présents sur cette station sont des mercenaires, des baroudeurs et crapules en tout genre. Les règlements de compte en public sont fréquents. Il n’y a pas de dispositifs d’hygiène obligatoire. Ils sont faits arbitrairement par les gros bras gardant les quais.

Olga fut mise à l’écart pour être soumise à un contrôle d’hygiène alors qu’un bon nombre de passants bien dégueulasses et pris de quinte de toux passent sans encombre.

Je me suis fait alors bousculer par un passant. En le suivant du regard, je vis qu’il avait rejoint un petit groupe de personne. Je reconnus Joe La Balafre qui était la crapule contre qui j’avais gagné la carte au trésor lors d’un jeu de dés.

Cora et moi sommes allés dans un bar assez chic pour investiguer sur Sabor. En fait, Cora avait besoin d’espace et de « propreté » et je l’ai accompagné car elle m’a payé l’entrée. Mais nous allons quand même voir si les employées du bar sont au courant de quelque chose !

Olga et Charkie sont partis à la capitainerie pour consulter le registre des vaisseaux amarrés à Bercail. Quant à Boomer, il est parti dans un cabinet nommé « l’hôpital » pour faire réparer son bras cybernétique.

La capitainerie est tenue par un gang « l’arrivage ». Toutes les informations sont marchandées et le fait qu’Olga soit un officier de l’UM ne passe pas inaperçu.

Boomer patientait dans la salle d’attente. Il regardait un écran qui faisait défiler des publicités pharmacorp. Il fut interpelé par une annonce. Deux photos d’individus recherchés par Pharmacorp furent affichées. C’étaient des portraits de Charkie et moi… Histoire d’être à l’aise avant de passer au bloc pour se faire réparer le bras.

Cora continuait inlassablement à chercher des informations sur les événements de Fuego Liberdad. Elle apprit qu’apparemment l’Atlantis aurait été aperçu dans les eaux de Fuego Liberdad.
Nous avons également appris que la corpo Mistral cherchait également Sullivan ainsi que son assassin.

Boomer sortit de la clinique à son bras flambant neuf. Il se mit en quête d’information sur Sabor El Loco et fit une rencontre inattendue. Il tomba nez à nez avec Maquin.
Boomer analysa la situation : « Bon, Maquin nous a dit de transporter sa cargaison. Annibal est mort. On a vendu la cargaison pour un prix ridicule notamment pour me sauver la face. Il ne faut pas que je dise de connerie. »

Maquin : « Salut Boomer, alors comment ça va la livraison s’est bien passée ? »
Boomer : « Hé Maquin, justement à propos de ça, en fait Annibal est mort donc on est allé jusqu’à Oméros pour vendre la cargaison ».

Le visage de Maquin vira au rouge et il attrapa Boomer par le col : « OU EST MON MILLION ???? »

A ce moment-là, l’éclairage de la station passa entièrement au rouge et une annonce de l’UM retentit dans toute la station : « Ici le lieutenant Terilos de l’union méditerranéenne. Nous prenons le contrôle de Bercail. Les entrées et sorties de la station sont fermées jusqu’à nouvel ordre. Veuillez vous rendre sur les quais afin de procéder à un contrôle d’identité. »

Des soldats ainsi que des armures de combat étaient déployées sur les quais. Des fusillades éclatèrent devant les soldats de l’UM mais furent très vite maitrisées grâce à la puissance des armures de combat de l’UM. Il y avait de gros mouvement de foule.

Juste avant la cohue, Boomer fut rejoint par Olga et Charkie.
Boomer fit un résumé de la situation pour Olga : « En gros, on doit 1 million de sols à Naquin ». Puis Boomer analysa la situation : « On est dans la merde. On doit beaucoup d’argent à Naquin. Mais Naquin fait partit d’Errone donc je ne veux pas le tuer ».
Naquin voyant que nous nétions pas en mesure de le dédommager, il menaça Boomer de prendre la Boudeuse en compensation de la cargaison perdue. Donc Boomer sortit sa batte et assomma Naquin.

Les deux gardes qui accompagnaient Naquin sortirent leurs armes et ouvrirent le feu. Olga sortit son arme de poing et tira 3 balles dans la tête de Naquin. « C’est le meilleur moyen de rembourser une dette ».

Je trouve qu’Olga à changer depuis qu’elle traine avec nous. Et ça ne fait que 2 semaines qu’on se connait…

Puis, la fusillade éclata. Boomer sortit son fusil à pompe et déchargea une cartouche à bout portant en plein dans le torse d’un des gardes qui fit un vol plané. Olga fut touchée à la tête mais continua à vider son chargeur sur l’autre garde.

Alors que la fusillade venait de commencer, deux hommes arrivèrent dans le dos de Charkie et utilisèrent leur Taser. Charkie tomba inconscient sur le sol et fut trainé à travers la foule.

Pendant ce temps-là, Cora interrogeait la mutante qui avait apparemment passé la nuit avec l’homme qui avait conduit Sabor El Loco ici. Nous avons appris que le vaisseau dans lequel ils ont voyagé s’appelle le Remora. Quant à moi, j’étais en train de regarder danser deux filles de joies sur mes genoux.

Boomer venait de finir le 2eme garde de Naquin. Olga ramassa leurs armes. Boomer et elle se mirent à chercher Charkie.

Charkie avait été emmené dans un petit stock désaffecté. Quand il reprit conscience, il était ligoté à une chaise, le pantalon baissé avec deux électrodes branchées sur ses testicules. Un homme en blouse avec de petite lunettes rondes s’approcha de lui. Il avait un insigne Pharmacorp sur sa blouse :

 « Alors on est réveillé ? Bien, maintenant tu vas me dire comment tu as fait pour pirater notre serveur ? Car ce n’est certainement pas avec cette merde que tu l’as fait ».
Charkie : « C’est un regrettable malentendu, je n’ai jamais voulu vous piratez ».
Homme en blouse : « Moins de 20 secondes pour pirater mon serveur, j’ai été humilié, tu vas me dire comment tu as fait avant que je te fasse rôtir les couilles ! »
Charkie : « Si votre serveur a été piraté en moins de 20 secondes il va falloir qui vous revoyez vos systèmes de sécurité »

L’homme en blouse approcha les câbles de la batterie pour commencer la torture lorsque qu’un coup feu retentit à la porte du local. C’était Boomer qui venait de dégommer à bout portant l’homme qui gardait la porte du petit hangar. Un des hommes à l’intérieur se précipita à l’extérieur du local mais Boomer avait prévu son mouvement. A peine l’homme passa la porte qu’il reçut un coup de fusil à pompe en plein dans les côtes.

Charkie profita de ces moments pour se lever avec la chaise et se dirigea à l’arrière du local. Mais il rata la marche et tomba à la renverse face contre terre et cul en l’air toujours ligoté à la chaise.

Le troisième garde blessa gravement Boomer dans le torse qui s’étala sur le sol. Le garde et l’homme en blouse embarquèrent Charkie et prirent la fuite.

Cora et moi étions sortis du club pour rejoindre nos amis. Nous sommes arrivés au moment où Boomer s’était fait toucher. J’ai ouvert la première porte devant moi, par chance s’était un Charcudoc ! L’homme était en pleine opération avec un patient. J’y ai pris un brancard pour transporter Boomer. Nous avons amené Boomer au Charcudoc afin qu’il s’occupe au plus vite de Boomer pour stabiliser sa blessure. Le charcudoc nous dit : « Vous êtes sûr que vous ne voulez pas plutôt récupérer ses organes ? ». Après un croisement de regard avec Olga et un moment d’hésitation nous avons fait signe au doc de commencer l’intervention. Il écrasa alors sa cigarette sur le torse de son autre patient et commença l’intervention.

Pendant que le doc s’occupait de Boomer, je suis retourné fouiller les corps des gardes que Boomer avait vaillamment descendu. J’ai pu y récupérer 2 pistolets lourds, une armure intégrale ainsi la carte du système de démarrage du vaisseau de Pharmacorp.

Après avoir discuté de la situation, nous avons décidé de contacter les kidnappeurs pour procéder à un échange : la carte contre Charkie.

Cora appela les kidnappeurs.
Cora : « Votre carte de démarrage contre notre homme ».
Kidnappeurs : « Hors de question, pour qui travaillez-vous ? »
Cora : « Nous ne travaillons pour personne, notre ami est un peu con il n’a pas fait exprès de s’introduire sur votre serveur, il cherchait une adresse dans les pages jaunes. De plus les quais sont sous quarantaine, nous sommes votre seule chance de partir d’ici »
Les kidnappeurs parlent entre eux : « Quoi ? qu’est-ce qu’ils ont dit ? Ils disent que c’est juste un con qui n’a pas fait exprès. Et qu’ils peuvent nous faire sortir de la station. Bon okqy pas le choix alors ».

Nous retrouvons les kidnappeurs sur les quais pour procéder à l’échange. Olga tient parole et va voir le lieutenant Térilos et invoque une jurisprudence dû à un risque sanitaire de myxomatose virulente afin de laisser partir le vaisseau de Pharmacorp. Mince on n’a pas perdu Charkie.

Après avoir étudier les possibles destinations du Remora, nous avons conclu qu’au vu de son autonomie, il ne pouvait aller que sur Ubrus ou Eralium.

Olga fit à nouveau jouer son grade pour que les soldats de l’UM nous laissent partir de Bercail. Nous sommes partis sans encombre. Bizarre.

Nous soupçonnions d’avoir un mouchard sur la boudeuse, les soldats de l’UM nous ont laissé partir trop facilement. J’ai équipé l’armure sous-marine et je me suis mis à chercher un mouchard. Avec beaucoup de réussite, je l’ai rapidement trouvé sur la coque de la Boudeuse.

Alerte sonscan. Nous avons détecté un vaisseau non identifié. C’est un vaisseau pirate de plus de 24 mètres. Nous n’avons aucune chance en cas de confrontation. Olga se met au pilotage. Elle arrive à semer nos poursuivants grâce à un petit canyon sous-marin.

Nous mettons cap sur Eralium. C’est une station qui possède un chantier naval extérieure. On y voit des grues sous-marines, des squelettes de vaisseaux en constructions.