Journal intime de Sophia – Episode 5

Nous arrivons sans encombre à Icare, pour une fois aucun incident notable ne s’est produit sur le trajet, la chance recommencerait-elle à nous sourire de nouveau ?

Durant le voyage j’ai quasiment fini mon drone bélier, mon cadeau pour Kassandra pour m’avoir sauvé la vie et tenté de lui faire oublier l’armure noire.

La petite station est sous l’emprise d’un baron de la mafia dénommé Huken, et nul ne peut l’ignorer car personne ne peut louper le grand portrait de lui sur le quai de débarquement ou l’on peut lire sa doctrine écrite en lettres d’or « Solidarité et bienveillance »

Il y laisse régner une grande liberté pourvu qu’on ne détériore pas ses biens, à savoir les infrastructures et les rues bétonnées ainsi que les gens sous sa protection. Le contrôle d’arrivée se fait sans plus de vérifications de la part du drone toubib et voilà que nous partons glaner des informations dans nos domaines respectifs afin de retrouver la piste de nos fuyards.

Cora s’élève pour les niveaux supérieurs rejoindre un salon où se déroule une fête privée remplie de VIP.

Akiléus écume les bars, Tank et moi partons pour la capitainerie.

Cora pousse toutes les portes à grand renfort de sols et de regards foudroyants et découvre que la Baronne de Hosh (la vieille aux bonbons en chocolat) est ici.

Alors qu’un individu suivait Akiléus, notre capitaine échappe de justesse à la mort lors d’une embuscade qui ne lui était pas destinée. Tank et moi, après avoir discuté avec l’émissaire d’accueil des quais, décidons de pirater le serveur de la capitainerie afin d’en apprendre plus. Mais comme toujours je finis par déclencher une alarme et la sécurité déboule tout flingue dehors. Les tirs fusent de toutes part, malgré le courage de Tank et son armement nous finissons acculés dans un couloir et sommes sur le point de nous faire tuer.

Alors qu’il ne me restait plus aucun espoir, j’étais tenu en joug par une arme dégueulant de son canon fumant une odeur de mort, le regard sadique de l’homme au-dessus de moi qui prend plaisir à prendre son temps pour appuyer la détente afin de savourer les dernières suppliques de détresse du regard de sa victime.

Vlamm !!! Du sang partout, j’en suis recouverte, j’ai plein de compote de cervelle dans la bouche, mon tortionnaire tombe sur moi, la moitié de la tête arrachée, je reconnais les bruits d’arme lourde qui me fracasse le crâne. C’est la douce mélodie de Kassandra « Bande d’enculés sans bites je vais tous vous crever !!! ». Quelques kilos de douilles au sol plus tard suffisent à tout régler. Nous parvenons à fuir, après avoir pris soin d’effacer les images des caméras de surveillance de la zone. Nous sommes poursuivis dans les petites allées mais alors que l’on est plus très loin du monorail, Kassandra prend quelques instants pour poser un de ses explosifs. Ce qui a pour effet de calmer très rapidement nos assaillants.

Nous décidons de rejoindre Galia au plus tôt avec le monorail qui permet aux ouvriers d’Icare de parcourir les 300 Km qui les séparent de Galia en une heure seulement. Les images récupérées et les informations obtenues nous confirment que Sabor El loco et son sbire y sont. De plus il est nécessaire de nous faire soigner et nous faire oublier d’Icare.

L’équipe est super motivée, nous touchons au but, nous talonons le contrebandier et l’assassin de peu, leur navire mouille depuis moins de 36h au port d’Icare.

Arrivée dans la capitale culturelle et commerciale de l’union, Cora est attirée par un attroupement de badauds et militaires devant un bureau de l’Aéa.

Le corps sans vie de Sabor el Loco git au sol. L’autorité naturelle d’Akiléus nous permet d’obtenir l’information qu’il a été abattu par un sniper posté dans un hôtel un peu plus loin. Nous trouvons la chambre du tireur grâce aux tensions entre force de l’ordre et gorilles de Mitral devant celle-ci. La vivacité d’action et d’esprit de Tank nous permet d’obtenir une longueur d’avance sur les services de sécurité de Gaia et Mistral. Il ne reste plus qu’à découvrir ce que signifie les trois lettres écrites au dos de la porte : A.S.A.

Aküll Service Affaire, un comptoir spécialiste de cuir de thon. C’est ce que nous apprend une recherche d’information sur les réseaux. Un regard de papa !! (Eh oui journal quand je te dis qu’il fait peur quand il fronce les sourcils, même les adultes ne peuvent le supporter) et voilà que le marchand nous ouvre les portes de sa réserve où se terre notre cible. Tous aux aguets, nous rentrons discrètement, l’assassin tant redouté mais mourant, divaguant, nous accueille et nous voilà en possession du sac recherché par toutes les nations.

Déjà des tirs et cris se font entendre à l’extérieur, Mistral nous encercle. Kassandra s’approprie le fusil sniper en céramique de l’espion mort, Akiléus fait de même avec son pistolet lourd et les tirs commencent à fuser de toutes parts, Cora trouve et ouvre l’entrée du conduit qui même à la cache du marchand. Nous nous y engouffrons avec les deux sacs trouvés alors que Kassandra et Akileus répliquent à l’assaut des forces de Mistral. Arrivés dans la réserve, nous allumons un feu pour empêcher toute poursuite et nous nous retrouvons dans une ruelle remplie de mutants qui nous guident aux niveaux inférieurs, à bout de souffle nous faisons une pause dans les tunnels assaillis de toute part par des mutants qui essaient de nous refourguer leur fatras. Des bombes incendiaires et tirs d’une escouade de Mistral crée un flot de mutants en fuite qui nous déverse dans un vestiaire de mineurs. Nous empruntons quelques tenues de travail pour semer nos poursuivants et trouvons un passeur pour rejoindre notre navire car Mistral doit avoir mis le monorail sous surveillance. Pour les leurrer nous achetons également des billets de transfert Gaia – Ubrus du premier navire en partance.

Cette excursion touristique des bas-fonds, somme toute dépaysante, aurait pu rester comme un simple souvenir d’un jogging dans les bas-fonds, malheureusement Cora a attrapé une sorte de parasite qui risque de se propager de sa main gauche vers sa tête et finir par la tuer. Et pendant que le groupe cherche un navire afin de retourner à Icare de manière discrète, elle décide de se faire amputer de sa deuxième et seule main « en chair » et de la faire remplacer par une prothèse mécanique de médiocre qualité.

Je regrette déjà la douceur des caresses de maman. Et je me rappelle avec nostalgie ce moment intime partagé sur Oméros lorsqu’elle m’avait transformée… Mistral va le payer.

Durant le voyage, Nous étalons nos prises de guerre et les inspectons, je me penche en particulier sur les données du buste de robot présent dans le sac tant convoité. On y découvre où le fameux truc tombé du ciel s’est écrasé, en mer Baltique, et que le « truc » est une navette contenant, au vu des ressources mises en œuvre par les nations et autres corporations, une cargaison des plus précieuse.

Nous nous devons de nous rendre le plus rapidement sur la zone, pour gagner du temps nous devrons passez par le fameux passage du Dilemme du roi, un tunnel de 400 km qui permet d’atteindre les mers nordiques en passant sous le continent. Ce que nous faisons sans plus attendre après avoir pris soin de récupérer le navire du défunt« El Loco » : Le Rémora. Tank ne peut laisser échapper une larme quand nous abandonnons dans le fond l’Aquéron. Quand je vais raconter l’anecdote, elle va se répandre comme une trainée de poudre, toutes les putes de la Méditerranée seront jalouses d’une épave.

Nous sommes un peu plus à notre aise et mieux équipés dans ce nouveau navire, Un navire nous suit mais vu son gabarit nous décidons qu’il sera plus facile de le perdre dans un des passages difficiles à venir.

Nous arrivons au Dilemme du roi, un ancien navire de l’alliance azur transformé en station qui donne son nom au passage et qui a été téléporté ici sans que personne ne sache comment. Sur place, nous sommes bloqués comme une myriade d’autres navires de notre taille par un embargo simple mais efficace. Pas de ravitaillement d’air et de carburant jusqu’à nouvel ordre, soi-disant pour nous protéger d’une fuite de radiation dans la station… C’est tellement rigolo, il n’y a ici que des contrebandiers, pirates et escrocs en tout genre, si un seul navire ici n’a pas au moins un avis de recherche au cul je veux bien être enfermée avec Tank après avoir bu un verre entier de ghb.

L’équipe se déchire sur la marche à suivre : siphonner les réserves de notre suiveur avec l’aide d’autres navires ou attaquer la station avec le groupe qui le propose. Pendant ce temps un sale fourbe ose nous faire à nous ce qu’ont projetait de faire, mon dieu dans quel monde vit-on. Encore une fois l’équipage est divisé sur la stratégie à adopter : lancer nos torpilles sur l’imprudent ou pas… Finalement on ne le fera pas.

Marre de nous entendre, Akiléus sort en armure pour aller siphonner le gros vaisseau qui nous file. Ni une ni deux voilà la cohésion de groupe qui reprend le dessus, on ne lâche jamais un membre de l’équipage, en encore moins son capitaine, sinon il faut affronter le regard du vétéran à son retour.

L’opération sera comment dire… plutôt moyen moyen. Papa rentre gravement blessé au bras, la moitié des navires présents ont dû subir des dégâts, plusieurs autres ont coulés. Il faut dire que ce n’est presque pas notre faute, à force de titiller le navire de la baronne (car c’est elle qui nous filait!) et de lui prendre son oxygène et son carbu, il a fini par lancer des tortilles et cela a mis le feu aux poudres, la contagion fut immédiatement propagée à la station et au groupe qui souhaitait l’aborder. Tout ceci déclenche une bataille générale. Et comme des charognards, on a fini de faire le plein de nos réserves sur des navires échoués au fond de la grotte.

Avant de nous remettre en route.